Nadine Altmayer
« Les fils de la trame »
La ville d' Angers,soucieuse de valoriser son patrimoine et de faire connaître ses artistes, est heureuse de présenter au Grand Théâtre, Nadine Altmayer, à travers une sélection d'oeuvres choisies.
L'art de Nadine Altmayer nous saisit d'emblée et nous interroge. Est-ce de la sculpture, de la peinture, de l'art textile, ou tout à la fois, en mutation, en devenir, chez une artiste sensible, secrète et pudique, dont le discours est rare mais dont l'oeuvre nous invite à la réflexion.C'est sans doute tout cela et bien plus encore, tant le regard de l'artiste se fait explorateur et interrogateur, voulant sans cesse « composer, décomposer, recomposer », pour la conduire, année après année, vers de nouveaux rivages, vers de nouvelles recherches.
Avec Nadine Altmayer, le réel devient abstrait, l'abstrait se mue en imaginaire, et l'imaginaire rejoint le réel. Ainsi ces chemises de lin blanc, où des initiales rouges sont comme des sentinelles aux aguets, aux marges du désert, ou comme une lumière refuge dans l'immensité glacée, pauvres témoins d'êtres chers disparus depuis longtemps.
Tissée ou contruite avec des matériaux divers, la toile de Nadine Altmayer se prête à devenir une surface évolutive, où les matières, les couleurs, les textures s'unissent en une alliance éphémère ou durable. Ainsi, ses armures filtrent nos souvenirs d'homériques batailles, vains grillages contre l'oubli du temps, illusoires protections contre des combats qui n'auront jamais lieu, fragiles cottes de mailles emprisonnant la mémoire. Dans ses tableaux-textiles enfermant d'autres mailles, celles des chemises de nos ancêtres, quelle est la part de l'étoffe, et celle de la peinture qui noie, qui lisse et qui efface, comme le linceul du temps? Quelle est la part du rêve, et celle du réel? C'est sans doute l'image d'un nouveau Suaire, enveloppe désincarnée, refuge du mystère.
Le mystère des fils dans la trame.
L'adjoint à la culture.
« Les fils de la trame »
La ville d' Angers,soucieuse de valoriser son patrimoine et de faire connaître ses artistes, est heureuse de présenter au Grand Théâtre, Nadine Altmayer, à travers une sélection d'oeuvres choisies.
L'art de Nadine Altmayer nous saisit d'emblée et nous interroge. Est-ce de la sculpture, de la peinture, de l'art textile, ou tout à la fois, en mutation, en devenir, chez une artiste sensible, secrète et pudique, dont le discours est rare mais dont l'oeuvre nous invite à la réflexion.C'est sans doute tout cela et bien plus encore, tant le regard de l'artiste se fait explorateur et interrogateur, voulant sans cesse « composer, décomposer, recomposer », pour la conduire, année après année, vers de nouveaux rivages, vers de nouvelles recherches.
Avec Nadine Altmayer, le réel devient abstrait, l'abstrait se mue en imaginaire, et l'imaginaire rejoint le réel. Ainsi ces chemises de lin blanc, où des initiales rouges sont comme des sentinelles aux aguets, aux marges du désert, ou comme une lumière refuge dans l'immensité glacée, pauvres témoins d'êtres chers disparus depuis longtemps.
Tissée ou contruite avec des matériaux divers, la toile de Nadine Altmayer se prête à devenir une surface évolutive, où les matières, les couleurs, les textures s'unissent en une alliance éphémère ou durable. Ainsi, ses armures filtrent nos souvenirs d'homériques batailles, vains grillages contre l'oubli du temps, illusoires protections contre des combats qui n'auront jamais lieu, fragiles cottes de mailles emprisonnant la mémoire. Dans ses tableaux-textiles enfermant d'autres mailles, celles des chemises de nos ancêtres, quelle est la part de l'étoffe, et celle de la peinture qui noie, qui lisse et qui efface, comme le linceul du temps? Quelle est la part du rêve, et celle du réel? C'est sans doute l'image d'un nouveau Suaire, enveloppe désincarnée, refuge du mystère.
Le mystère des fils dans la trame.
L'adjoint à la culture.